Kenen Kuro
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 Attend, que le mioche daigne se montrer

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Maël Kenna
Istya, pâle tempête
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MessageSujet: Attend, que le mioche daigne se montrer   Attend, que le mioche daigne se montrer Icon_minitime1Mar 28 Oct - 2:12

La nuit allait bientôt étendre son sombre voile sur la capitale, Maël essuyait machinalement des verres en attendant que Monsieur de Gregoria daigne bien vouloir mettre les pieds dans le Lord Bar. La jeune rebelle s’était renseignée du plus qu’elle pouvait sur cet étrange mécène. Elle avait pu apprendre qu’il n’avait que treize années, mais qu’il était totalement apte à reprendre le trône de sa famille. Il jouissait d’une bonne réputation auprès de ses gens. Maël restait pourtant inquiète, elle n’avait jamais croisé ce seigneur et ne savait pas vraiment ce qui allait se passer ce soir.

Un client la héla, ce qui eut pour effet de la sortir de sa rêverie. Elle lui servit un nouveau verre de bière, et retourna derrière le comptoir. Elle réfléchit sur sa propre vie, ce qui l’avait poussé à rejoindre les rebelles. La Kenna n’avait jamais réellement trouvé le bonheur, celui-ci lui glissant entre les doigts à maintes reprises. Elle avait finit par croire que le bonheur choisis ses victimes, et que les autres n’ont qu’à survivre. Elle songea à Loyl, un sourire se dessina aussitôt. Il devait être en train de parcourir les terres de Fend, cherchant un nouveau moyen pour nuire au régime en place. Elle aussi ne voulait que la chute de Neiji et de ses vassaux, œuvrant dans la mesure de ses possibilités. Son métier de serveuse n’était qu’une couverture, bien utile ceci dit. La native de Nekaï avait rapidement trouvé sa place au sein des rebelles et avait prouvé tout aussi vite ses capacités. Ambitieuse et intelligente, mais aussi complexe, très peu de personnes réussissaient à la comprendre, et à cerner ses desseins. Tous les résistants avaient certes le même but, mais qui oserait prétendre qu’ils ne possédaient pas de rêves, propre à eux. Le mouvement dissident ne pouvait survivre que tant que Neiji continuerait de s’accaparer le pouvoir. Celui-ci était la raison de la naissance de leur mouvement, le détruire, ne serait-ce pas comme se tirer une balle dans le pied ? Que feraient-ils, tous, lorsque ce tyran sera destitué et pendu ? Le régime qu’ils voudraient mettre en vigueur serait-il meilleur ? Ne deviendraient-ils pas des tyrans ? Autant de question qu’elle préférait ignorer, le bien-être se trouve peut-être dans l’ignorance, alors elle restait aveugle. Certes, les rebelles agissaient pour retrouver leurs libertés, mais l’humain ne se sent-il pas mieux lorsqu’il est dirigé par une main de fer ? Est-il capable d’accepter le changement ? Maël n’avait pas une grande foi dans le genre humain, et ne pouvait s’empêcher de penser que leur stupidité causera leur perte à tous. Elle savait bien qu’elle aussi était humaine, mais elle prit l’habitude de penser qu’elle était différente. Arrogant ? Sans aucun doute.

La porte du pub s’ouvrit en faisant grincer ses gonds, le regard de la serveuse se leva et elle put voir deux hommes, habillés tous les deux d’un costume très chic. Ils étaient enfin là, le gamin roi et son majordome. Maël ne savait comment traiter ce mioche, il était seigneur mais n’avait que treize ans. On le disait intelligent, mais lorsque l’on rentre dans l’adolescence, est-il possible de voir plus loin que sa propre personne ? Elle espérait déjà qu’ils ne se feraient pas remarquer. Comme à son habitude, elle analyserait la situation, cherchant la moindre faille dans le scénario qu’elle préparait dans les méandres de son âme depuis quelques jours déjà. Elle avait besoin d’argent pour faire parler ses indicateurs, et cet argent, ce gosse pouvait le lui fournir. Il n’était pas question de laisser cette opportunité glisser entre ses mains.
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Seeder
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MessageSujet: Re: Attend, que le mioche daigne se montrer   Attend, que le mioche daigne se montrer Icon_minitime1Mar 28 Oct - 13:07

La diligence flottait au dessus du sol, les quatre chevaux qui la tirait se donnaient corps et âmes dans cette course pour l'avenir, et le Seigneur se trouvât en un rien de temps aux portes de la plus grande des cités, celle dans laquelle les problèmes de ceux aux pouvoirs semblent bien futiles. Celle dans laquelle il est bien difficile de se croire défavorisé lorsque l'on est Seigneur à Treize ans, et que l'on a pour château une simple résidence, comportant à peine un étage... Déjà les lumières de la ville s'apercevaient, et la diligence s'arrêtât, sans qu'un seul ordre ne fut donné, sans qu'un seul mouvement ne fut fait, là était juste le désir du jeune Seigneur, désir qui fut appliquer, sans qu'il n'eut besoin de le formuler.
La porte de la diligence d'un noir charbonneux et astreint de toute pierreries s'ouvrit, et une ombre étrange en descendit afin d'allumer la chandelle qui se trouvait à coté. Afin que l'on puisse entrevoir la petite entité qui ornait le fond de la diligence, sans un seul mouvement... Jusqu'à ce que sa voix retentisse.

"Où le retour de ma famille doit-il se passer ?
-Une taverne, Monseigneur, c'est apparemment un lieu peu fréquenté en ces heures.
-Allons-y à pied à partir d'ici.
-Si Monsieur veut se donner la peine."

Et le majordome s'inclinât, tournant le dos à la porte et à son maître, pendant que celui ci descendait de la diligence... Et commençait à escalader le dos de son obligé. Une fois qu'il fut monté, l'homme se relevât, avec les mains du garnement comme collier, et un long chemin à faire avec un certain poids sur le dos... Il ne semblait pourtant pas faiblir, malgré son age avancé.
Le chemin fut quelque peu long, chose certainement due au fait que le gamin voulut trouver, avant d'aller au rendez-vous, un endroit où acheter un sachet de chocolat qu'il dégustât jusqu'au moment de descendre de sa monture, lorsqu'ils furent arrivés devant ladite Taverne. Là, l'enfant sautât au sol et atterrit avec toute la grâce d'une personne de son rang -soit en manquant de tomber après que ses pieds aient touchés le sol. Il laissât son paquet de chocolat aux trois quarts vide avant d'offrir un regard à son majordome, qui ouvrit la porte sur le champ. Nul ordre n'a besoin d'être donné lorsque les sujets sont bons et loyaux.
Le gamin entrât, ses manches touchant presque le sol; son chapeau ridiculement grand comparé à sa tète légèrement incliné vers la gauche, qu'il s'empressât de remettre droit, bonnes manières obligent. Il avançât calmement, sans prêter attention aux personnes qui l'entouraient et s'assit à une table, au fond de la pièce, là où la lumière atteignait à peine le dossier des chaises, là où il serait parfaitement bien pour effectuer sa transaction.
Il s'assit sur la première chaise qu'il trouvât, son majordome, lui, restât debout, à ses cotés, du moins jusqu'à ce qu'un signe de tète de sa part vienne briser la monotonie du tableau. Après ceci, il se dirigeât de lui même vers la seule serveuse présente, toujours sans que l'enfant n'ait fait entendre sa voix à la ville endormie, et prit commande pour son jeune maître qui scrutait une trace étrange sur la table qu'il qualifierait bien volontiers d'anormale aux vues de sa couleur et de sa taille...

"Si Mademoiselle me permet, Monsieur-Mon-Maitre désirerait que vous lui prépariez un chocolat chaud, après avoir demandé à vos... Amis, je suppose, de s'installer... Dirons-nous... Plus loin dans la rue. Monsieur-Mon-Maitre vous remercie d'avance."

Et c'est sans même laisser un quelconque droit de réponse à la demoiselle que le majordome s'en allât rejoindre son attardé de dirigeant qui observait désormais la tache la tète légèrement inclinée, en attendant sûrement qu'elle décide de s'en aller de son propre chef à la vue de la personne qu'elle avait en face d'elle... Cependant, la tache ne semblait pas être très coopératrice aujourd'hui, car c'est l'Obligé du jeune Seigneur qui dut la faire fuir avec un mouchoir. Il eut d'ailleurs, pour seul remerciement, un autre regard de l'enfant, un regard interrogateur qui voulait plus savoir pourquoi la tache n'était pas partie plus tôt, que si la commande avait bien été passée.
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Maël Kenna
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MessageSujet: Re: Attend, que le mioche daigne se montrer   Attend, que le mioche daigne se montrer Icon_minitime1Mer 29 Oct - 22:16

Le gamin, également seigneur, rentra dans le pub, accompagné d’un majordome au visage austère. Ce dernier portait un costume à la coupe parfaite, alors que celui de son maître était beaucoup trop grand, trainant au sol. Les deux hommes s’étaient immédiatement dirigés vers la table qui se trouvait au fond, puis le serviteur vint parler à Maël. Comme demandé, elle tira une casserole des placards et l’installa au-dessus du feu, qu’elle avait préalablement rempli de lait. En attendant que le liquide chauffe, elle retourna derrière le comptoir et s’empara du pot qui contenait le chocolat en poudre qu’elle laissa sur le comptoir. Enfin, elle prit une plume, de l’encre et un vieux morceau de papier sur lequel elle marqua rapidement le prix de la boisson et : « PS : La transaction passera par moi, rendez-vous plus loin dans la rue dans une demi-heure. »

La Kenna encaissa l’argent de plusieurs clients et retira la casserole du feu, versa le lait dans la tasse et y rajouta deux cuillères de chocolat en poudre. Elle déposa le tout, tasse et papier, sur un plateau. Maël marcha jusqu’à la table de ses clients et posa le chocolat chaud devant le gamin.

« Messieurs »

Un sourire timide se dessina sur les lèvres de la rebelle et elle glissa le papier dans la main du majordome. Quinze minutes passèrent sans aucun incident notable, la rebelle avait encaissé de l’argent et servie des boissons, gardant toujours un œil discret sur ses précieux clients. Après ce quart d’heure, sa collègue fit son apparition derrière le comptoir et Maël pouvait enfin disposer, les pieds endoloris. Elle se rendit dans l’arrière-salle où une bassine avec de l’eau l’attendait. Maël put donc se rafraichir rapidement et changea de vêtements, une simple robe noir vint remplacée sa tunique de serveuse. La rebelle sortit par la porte de service, et s’acheta un morceau de pain. Elle s’assit sur un banc non loin du Lord Bar, mais qui était dissimulé, aux regards indiscrets, par un grand chêne. La jeune fille aux cheveux noirs attendait que ses « invités » aient la bonté de sortir du pub, ce qui n’était normalement qu’une question de temps. Son regard ne quittait plus la porte, qui pour elle, lorsqu’elle s’ouvrirait était synonyme d’argent. Cependant ses pensées s’en allèrent de nouveau en voyage dans le dédale de son esprit. Elle se posait toujours milles questions, c’est cet esprit perspicace et critique qui l’avait sauvé de la mort et qui lui avait permit de gravir les échelons rapidement. Elle ne savait pas ce qui pouvait se passer dans la soirée, ce qui l’agaçait grandement. Ce jeune morveux était si imprévisible et si mystérieux. Elle n’avait rien su de ce qui se passerait avant qu’une lettre cachetée lui parvienne ce matin. Certes, la rebelle pouvait concevoir que le jeune seigneur se refusait à être aperçu avec des gueux, qui étaient aussi des rebelles, mais elle détestait ne pas maitriser le moindre détail dans ses scénarios. Tout devait être parfaitement rodé, réglé telle une horloge. La porte s’entrouvrit, la rebelle sortit de ses esprits pour voir qui sortait, mais ce n’était que deux habitués.

*Allons-y messieurs, sortez.*
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Seeder
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MessageSujet: Re: Attend, que le mioche daigne se montrer   Attend, que le mioche daigne se montrer Icon_minitime1Sam 1 Nov - 19:58

Pas un regard de l'enfant, pas un geste envers celle qui venait de lui apporter l'objet tant désiré : le bol de chocolat chaud. La serveuse le donnât au majordome, qui l'offrit gracieusement au garnement, sans le laisser s'abaisser à toucher l'argent nécessaire à cet achat de ces propres mais, le majordome s'occupât de tout, et ce le plus naturellement possible. Il eut été père de ce Seigneur miniature que nul ne se serait posé de questions.

Le papier de l'addition ne passât d'ailleurs pas dans la ligne de vue du premier intéressé, c'est son obligé qui y jeta un oeil rapide, apparemment même sans prendre le temps de lire, avant de le plier délicatement et de l'introduire dans sa poche.

"Merci, mademoiselle, ajoutât-il tout de même tandis que le bruit de l'enfant engloutissant son breuvage retentissaient déjà.Monsieur-Mon-Maitre, dois-je vous rappeler qu'il n'est pas bon pour vous de boire si vite une boisson si chaude ?"

Malgré le fait que l'enfant ait digéré le liquide avant même que le bol touche table, et que la note ait été payée immédiatement, le retraité actif et l'enfant oisif ne bougèrent pas, et aucun n'échangeât de regard avec l'autre, comme si ces deux entités aux semblants si proches, étaient en réalité invisibles l'une à l'autre. Le majordome scrutait l'entrée et s'occupait de la surveillance des personnes présentes plus qu'il ne prêtait attention au seigneur assit à coté de lui. Ledit Seigneur qui, quant à lui, scrutait d'un oeil malicieux et scintillant la boite de chocolat en poudre restée sur le comptoir. Certes, il aurait pu s'en payer suffisamment pour donner à la mer le goût du chocolat, mais il serait tellement plus amusant de s'emparer de cette boite-ci, fut-elle a moitié vide...
Et de longues minutes passèrent ainsi, sans que les deux compères ne s'adressent un geste, sans qu'ils n'entrent en contacte avec autrui -même la serveuse venue débarrasser n'obtint pas de réponse lorsqu'elle voulut savoir s'ils désiraient autre chose. Le rendez-vous n'avait pas d'heure fixe, pourtant, et sans qu'ils n'aient jeté quelque regard que ce soit à la pendule, l'enfant et son homme de main commencèrent à sortir de l'endroit qui les avait accueillit jusque là.
Lorsqu'ils sortirent de l'auberge, ils ne se permirent qu'un tour d'horizon du regard avant de s'avancer vers le lieu où la fortune des Gregoria se verrait amputée d'une infime portion au profit de ce mouvement mystérieux et traqué opposé fondamentalement à Neiji. Les Rebelles. Personnes pour lesquelles Seeder ne possédait pourtant pas d'attirance particulière, que ce soit pour leur sens des valeurs exacerbé, pour leur besoin d'argent perpétuel, ou pour leur envie constante de se mettre assez en danger pour risquer plus que leur propre sécurité. Et pourtant, le Septième du Nom était proche des ambitions des Rebelles que, malgré son très jeune age, il parvenait à comprendre mieux que quiconque. Ayant décidé seul de perpétuer la tradition familiale en aidant les personnes qui en avaient, selon le Seigneur au pouvoir, le plus besoin, Seeder devait mener à terme cette transaction seul, sans impliquer qui que ce soit. D'ailleurs, même son Serviteur dévoué s'arrêtât près du grand arbre, sans atteindre le banc où son maître s'installât, aux cotés d'une demoiselle tapie dans l'ombre, afin de faire entendre à cette ville aux portes du désespoir le son d'une voix capable de la protéger. Le son d'une voix juvénile, mais puissante et décidée. Le son de la voix d'un Grégoria.

"Avant de vous donner ce pourquoi je suis venu, vous serez forcée de me montrer votre bonne foi. Ce disant, Seeder avait perdu toute trace de futilité dans la voix, il traitait là d'affaires très importantes, pouvant mettre en danger grand nombre de vies si elles étaient dévoilées. D'ailleurs, le fait que l'enfant se soit assit et ait parlé sans tourner la tète vers son interlocutrice n'alimentait en rien l'affection que l'on pouvait ne pas avoir pour le jeune homme à cet instant. Vous comprendrez ma position, prouvez-moi que je n'offre pas mes services à celui que je désire arrêter."

Et l'enfant ne bougeât plus, le regard fixé sur l'homme à coté du grand arbre, cet homme attentif au moindre détail, mais malgré tout très posé et quasiment immobile. Cet homme que Seeder ne pouvait se permettre d'envoyer à sa place traiter avec les rebelles, afin que, s'il fut un jour punit pour trahison, il soit seul à souffrir, sans impliquer ceux qui lui donnaient leur confiance sans confessions. C'est en cela que l'on reconnaissait les vrais souverains, les vrais héritiers du nom de Gregoria, ils étaient ceux qui ne déléguaient que pour ce qui ne comportait aucun risque, ils étaient ceux qui protègeraient ceux dont ils ont la charge même s'ils devaient traverser l'Enfer et s'en relever, ils étaient les enfants de la Dynastie du Domaine de Gregoria. Et Seeder est sûrement l'un des plus digne de ce titre, l'enfant apparaissant ici étant le véritable propriétaire de ce prénom, à l'instar des masques qu'il s'amuse tant à prendre dans des lieux trop fréquentés... C'est la raison pour laquelle l'argent qu'il avait amené était caché dans sa main, à l'intérieur de sa manche gauche, et qu'il ne le sortirait que contre un gage de bonne foi que la jeune femme ne peinerait certainement pas à trouver si elle était bien envoyée par ceux qu'elle prétendait servir...

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MessageSujet: Re: Attend, que le mioche daigne se montrer   Attend, que le mioche daigne se montrer Icon_minitime1Jeu 7 Mai - 21:40

Un son atroce de flûte se fit entendre. C’était un grincement plutôt qu’une mélodie… Un hybride entre le cri d’un canard malade et le miaulement d’un chat enroué. Tok avait décidé de frapper. Il s’était isolé dans le grand arbre pour composer et avait entendu des bruits ; alors il avait voulu faire peur. Il n’avait juste pas pensé au fait que l’affaire qui se déroulait en bas était peut-être importante. Il voulait faire peur. Il avait pris sa flûte, arraché discrètement une des grandes feuilles de l’arbre, avait coincé celle-ci à l’intérieur de son instrument. Ce coup, il l’avait déjà expérimenté auparavant, il avait réussi à vider un des bouges malfamés du port Grenat pour se retrouver face à la serveuse qu’il avait de suite entreprise. En effet, la flûte émettait un son terriblement aigu dès que le moindre souffle la traversait, un son tellement désagréable que personne ne le supportait. C’était aussi ce qui s’était passé ce jour. La serveuse, voyant que tous avaient subitement disparu, elle prit aussi la fuite après avoir fini d’essuyer le comptoir, alors que Tok s’approchait.
Tok avait voulu faire peur. Mais au moment ou le sifflement devint désagréable à sa propre oreille, une poussée irrésistible le força à descendre pour proposer une tarentelle aux flâneurs et les émerveiller. Son ego était ridicule. Il tomba au bas de l’arbre alors que la discussion semblait déjà engagée. Là, tournant autour d’un homme d’un âge certain, parfaitement habillé mais dégageant une froideur qui ne le mis pourtant pas mal à l’aise, il semblait encore plus stupide. Cet homme inspirait également la confiance. Aussi, le saltimbanque ne put qu’essayer de se rattraper. Crétin. Il avait voulu faire peur…

« Voulez-vous savourer les accents festifs et flûtesques d’une gigue entraînante, d’un tango cadencé ? Ou désirez-vous plutôt une mazurka de la conception de Tok le rutilant ? »

L’homme, planté là, sembla jeter un regard respectueux à un enfant assis sur un banc un peu plus loin, comme s’il lui demandait quelle réaction adopter face à ce téméraire imbécile, qui venait lui casser les pieds avec son fifre…
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Seeder
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MessageSujet: Re: Attend, que le mioche daigne se montrer   Attend, que le mioche daigne se montrer Icon_minitime1Ven 8 Mai - 20:00

(... Hm hm, petit, ne compte pas mettre la main sur un Seigneur comme petit déjeuné What a Face ... Mael n'ayant pas réapparue, dans tous les cas, la transaction s'arrête là de son coté ^^)


Un sifflement strident, déstabilisant. Un son bruyant, dérangeant. Seeder, en réaction, du se défaire de son air sérieux, et cette "diversion" non souhaitée était le parfait moyen de faire passer ce changement inaperçu. La transaction prenait fin ici et maintenant, les rebelles devront attendre plus qu'il ne le fût prévu car il était hors de question de prendre le moindre risque d'être découvert... Non par peur, mais par devoir. Seeder de Gregoria, septième du nom, ne pouvait se permettre de prendre le risque d'être démit, autant pour protéger les habitants de son domaine, que les rebelles eux mêmes...
Quand le jeune Seigneur fit mine de prendre la réaction et le visage d'un véritable enfant de son age, plutôt que ceux de son nom, son majordome cherchait désespérément l'origine de ce son, tout en étant prêt à réagir à toute menace en cas de danger. Mais il n'en fut rien, un homme tombât du ciel à ses cotés, et, en l'absence de signe d'agressivité particulière, le bien aimé serviteur de son seigneur tendit un oeil vers ce dernier qui s'était déjà levé et commençait à arriver tandis que la jeune femme à ses cotés, restée masquée par la nuit, disparaissait sans un signe...

"Où sont mes chocolats ? Je les voulais, nul ne l'a donc comprit ? Et pourquoi y'a t’il un amuseur de foule à cette heure ? Je n'en ait point demandé."

Les paroles étaient certainement celles d'un enfant trop gâté, mais le regard n'en était que plus expressif, masqué à demi sous l'ombre de son chapeau resté bien stable malgré l'apparente incertitude quand à la répartition des poids qui semblait s'appliquer à ce dernier, son regard était resté celui d'un Gregoria, car jamais il ne put changer ce qui trahit son âme : ses yeux. Des yeux qu'il dirigeait vers son majordome, sans même avoir prit la peine de tourner la tête vers l'inconnu et dérangeur public qui venait de s'inviter à une cérémonie des plus importante.

"Toutes mes excuses, Monsieur-Mon-Maitre, c'est une erreur de ma part, je pensais qu'un fruit de cet arbre aurait mérité de vous revenir, mais je n'en ai point trouvé, puis, vous vous étiez éloigné. Voici ce que vous désiriez."

Et le majordome passât à coté de l'homme, le frôlant presque, et se plaçant entre lui et l'enfant d'une manière totalement innocente, sans qu'on eu pu voir qu'il en était fait exprès. Il lui tendit un paquet de chocolat, en se baissant afin d'être à la bonne hauteur pour une révérence servant d'excuses. Seeder attrapât l'une de ces friandises de la main droite, après que sa manche se soit retroussée d'elle même, comme guidée par le Divin... Ou par la maîtrise que l'enfant avait de son habit ridiculement trop grand. Sa main gauche, quand à elle, restait en retrait, sans qu'on eu su dire s'il en était volontairement ou non, les talents d'acteur du Seigneur n'étaient pas encore très au point... Mais, ce simple échange de regard entre le Serviteur et son Maître, n'eut-il duré que quelques secondes avant que le premier ne se relève, lui fit comprendre que cette intrusion était très gênante... Et que les conséquences seraient lourdes...

"Veuillez me pardonner, je ne vous ait pas présenté. Voici Monsieur-Mon-Maitre, Seeder de Gregoria, veuillez donc rester poli en sa présence..." .
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MessageSujet: Re: Attend, que le mioche daigne se montrer   Attend, que le mioche daigne se montrer Icon_minitime1Ven 8 Mai - 21:50

Il y eut un silence long, profond. Le genre de silence régnant après une histoire sensée être drôle mais au final juste banale et inintéressante. Cette absence de bruit frappante qui gronde aux oreilles comme un violent orage.
Échange de regards. Froids ici. Interrogateurs là. Éclats de rire échappant finalement au stupide trouvère.

« Laissez moi rire ! Ce gringalet ? Manquez-vous à ce point d’amour propre et de dignité pour vous laisser ainsi commander par un sale mioche affublé d’un manteau trop long et d’un chapeau bancal ? Allons, allons cher ami ! Cessez donc de vous montrer soumis et venez profiter de vos années en écoutant de douces mélopées qui raviront votre ouïe ! »

La voix, au début railleuse, était devenue mielleuse, sournoise. Perfide imbécile. Tok avait toujours eu l’art et la manière de gâcher les conversations ou de mettre leurs participants dans des situations embarrassantes… Le saltimbanque jeta un regard moqueur à l’enfant, toujours assis sur le banc.

« Sa majesté désire-t-elle encore un peu de friandises ? Ou faut-il que son serviteur lui nettoie les pieds ? »

La situation devenait de plus en plus tendue. Tok manquait autant de respect au majordome qu’a son maître. Son cynisme était de moins en moins tolérable et il ne perçut pas l’agacement du serviteur. Il n’était pas au courant de l’échange qu’il avait compromis. Faire peur, puis se mettre sur le devant de la scène : voilà tout ce qui lui était venu à l’esprit sur l’instant. Les dès étaient jetés, l’entrevue improvisée allait sans doute se terminer en joute verbale ou bien pire si le seigneur ne ménageait pas sa colère. Comme si ses bévues ne suffisaient pas encore, le musicien cessa instantanément de ricaner, son visage se glaça et il laissa échapper un froid :

« Sa majesté a-t-elle au moins une preuve de sa condition ? Peut-être changerais-je alors de ton… Pourquoi devrais-je me montrer respectueux face à un enfant qui s’attribue la particule de noblesse et les services d’un Monsieur-Son-Serviteur ? »
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MessageSujet: Re: Attend, que le mioche daigne se montrer   Attend, que le mioche daigne se montrer Icon_minitime1

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